Maximisation du profit et de la richesse comme objectif de la gestion financière

 

La maximisation du profit et la maximisation de la richesse est un dilemme très courant mais très crucial. La gestion financière a parcouru un long chemin en passant d’une approche traditionnelle à une approche moderne. L’approche moderne se concentre sur la maximisation de la richesse plutôt que sur le profit. Cela donne un horizon d’évaluation à plus long terme, faisant place à une performance durable des entreprises.

 

Une approche plus moderne

 

Une personne ou une entreprise myope est surtout préoccupée par les bénéfices à court terme. Un horizon à court terme peut remplir l’objectif de gagner du profit mais peut ne pas aider à créer de la richesse. C’est parce que la création de richesse nécessite un horizon à plus long terme. Par conséquent, la gestion financière met l’accent sur la maximisation de la richesse plutôt que sur la maximisation du profit. Pour une entreprise, il n’est pas nécessaire que le profit soit le seul objectif ; elle peut se concentrer sur d’autres aspects tels que l’augmentation des ventes, la conquête de parts de marché, etc. qui prendront en charge la rentabilité. On peut donc dire que la maximisation du profit est un sous-ensemble de la richesse. Étant un sous-ensemble, elle facilitera la création de richesse.

 

Les managers donnent désormais la priorité à la création de valeur. Ils sont désormais passés d’une approche traditionnelle à une approche moderne de la gestion financière qui se concentre sur la maximisation de la richesse.

Cela conduit à une meilleure et véritable évaluation de l’entreprise. Par exemple, dans le cadre de la maximisation de la richesse, les flux de trésorerie sont plus importants que la rentabilité. Comme nous le savons, le profit est un terme relatif, il peut être un chiffre dans une certaine monnaie, un pourcentage, etc. Par exemple, nous ne pouvons pas juger qu’un bénéfice de 10 000 euros est bon ou mauvais pour une entreprise tant que nous ne l’avons pas comparé aux investissements, aux ventes, etc. De même, la durée de réalisation du bénéfice est également importante, c’est-à-dire s’il est réalisé à court ou à long terme.

Dans la maximisation de la richesse, l’accent majeur est mis sur les flux de trésorerie plutôt que sur le profit. Ainsi, pour évaluer diverses alternatives pour la prise de décision, les flux de trésorerie sont pris en considération. Par exemple, pour mesurer la valeur d’un projet, on utilise des critères comme : « valeur actuelle de ses entrées de trésorerie , valeur actuelle de ses sorties de trésorerie » (valeur actuelle nette). Cette approche prend en compte les flux de trésorerie plutôt que les bénéfices. Elle utilise également la technique de l’actualisation pour déterminer la valeur d’un projet. Ainsi, l’approche de la maximisation de la richesse estime que l’argent a une valeur temporelle.

Une question évidente qui se pose à ce stade est de savoir comment mesurer la richesse. Eh bien, un principe de base est que, finalement, la maximisation de la richesse devrait être découverte dans l’augmentation de la valeur nette ou de la valeur de l’entreprise. Ainsi, pour mesurer cette dernière, la valeur de l’entreprise est fonction de deux facteurs. Il s’agit du bénéfice par action et du taux de capitalisation. Et elle peut être mesurée en adoptant la relation suivante :

Valeur de l’entreprise = BPA / Taux de capitalisation

 

Problème d’agence

À certains moments, la maximisation de la richesse peut créer un conflit, connu sous le nom de problème d’agence. Il s’agit d’un conflit entre les propriétaires et les dirigeants de l’entreprise. Les propriétaires désignent les dirigeants comme leurs agents pour agir en leur nom. Un investisseur stratégique ou le propriétaire de l’entreprise se préoccupe principalement des performances à long terme de l’entreprise, ce qui peut conduire à la maximisation de la richesse des actionnaires. Alors qu’un gestionnaire pourrait se concentrer sur la prise de décisions susceptibles d’apporter un résultat rapide, afin d’être crédité d’une bonne performance. Cependant, en cours de réalisation de la même, un gestionnaire pourrait opter pour des décisions risquées qui peuvent mettre en jeu les objectifs du propriétaire.